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Adel Chedli revient sur les moments forts de son parcours 

Dans une interview accordée au journal "Libération", l'ancien footballeur international, Adel Chedli, est revenu sur plusieurs moments et passages ayant marqué son parcours depuis ses débuts, en passant par sa convocation en équipe nationale de la Tunisie et Coupe d'Afrique des nations en 2004 qu'il a remportée, jusqu'à sa récente nomination en tant qu'entraîneur adjoint à la Géorgie.

Roger Lemerre, c’était la rigueur à tous les niveaux

Parlant de Roger Lemerre, entraîneur de la Tunisie, victorieuse de la CAN, Chedli a considéré que ce dernier entretenait une relation exceptionnelle avec les joueurs, estimant qu'il incarnait "la rigueur à tous les niveaux, dans tous les détails".

"Il te donnait envie de te dépouiller pour lui. Après notre victoire contre le Sénégal en 2004 (1-0, en quarts de finale), il ramène mes parents dans le vestiaire, qui était réservé aux joueurs – le staff voulait nous protéger de l’extérieur. Ce soir-là, il part les
chercher en tribunes au milieu de la foule, les aide à descendre, ramène deux chaises et leur parle, assis par terre. Comment tu ne veux pas te dépouiller après le match d’après ?", s'est exclamé l'ancien footballeur.

CAN 2004, source d'ennui avec Sochaux...


Chedli a affirmé avoir convaincu Santos, son coéquipier à Sochaux, d’opter pour l’équipe de Tunisie.

"On part à la CAN, on gagne et quand on revient, je sens qu’on m’en veut, notamment pour Santos. Pour le club, on privait pendant des semaines l’équipe d’un joueur décisif.", a déclaré Chedli.

Et de préciser : "Sochaux avait plusieurs joueurs qui, cet hiver-là, étaient allés jouer la CAN, pour le Sénégal, le Maroc, la Tunisie. Je dis à mon président, pour rigoler : «Il est où mon club de golf ?», en allusion au golf offert à notre partenaire Pedretti, à l'occasion de sa première convention en équipe de France. Il m’a répondu : «Champion d’Afrique, ce n’est rien du tout.»

Chedli a encore ajouté qu'à son retour à Sochaux, on l’a recalé avec l’équipe réserve. "Cette CAN et le cas Santos avaient signé, quelque part, mon arrêt de mort", a-t-il lancé, ajoutant "champion d’Afrique ou pas, personne ne m’a aidé, alors que mes «amis» étaient tous au courant de ma situation. Il y a un an, j’étais encore à l’usine. En fait, je travaillais pour Maisons du monde, à Fos-sur-Mer".


Coupe d'Afrique des nations 2022

Pour Chedli, la CAN, c’est très particulier. "Tu n’as aucun temps d’adaptation, ce qui explique en partie la qualité moyenne des premiers matchs", a-t-il noté, expliquant que des joueurs qui évoluent en Europe laissent des températures à -7 degrés et arrivent dans des conditions radicalement différentes.
Et d'ajouter que : "Jouer à 14 heures, au Cameroun, certains ne se rendent pas compte... Il y a beaucoup de paramètres. La chaleur, la pelouse, la qualité d’un hôtel, la pression d’un peuple, le Covid, la pression d’un club."

L'ancien footballeur a précisé que les matchs seront compliqués pour des joueurs techniquement très forts, car, selon ses dires, certaines pelouses –pas toutes– sont à la limite du terrain de quartier.
 
"Ce sont les manieurs de ballon les plus pénalisés. Donc le jeu sera plus direct, la construction et les combinaisons étant plus difficiles. Dans ces conditions, les chances d’avoir de grosses surprises sont multipliées.", a indiqué Chedli.

Adel Chedli qui occupe maintenant le poste d'entraîneur adjoint de la Géorgie, a fait savoir que Willy Sagnol, nommé sélectionneur de la sélection, lui a proposé le poste d’adjoint, après avoir renoué les liens, quand il avait lancé une cagnotte pour aider son village d’origine, suite à la pandémie du coronavirus.

D'après Libération